Le massif du Bas-Bugey est une région d’une très grande richesse biologique. A l'écart des principales voies de communication, il reste bien préservé. Mais c'est sa physionomie qui présente le plus d'intérêt. De la plaine du Rhône au sommet du massif (Mollard Dedon, 1219 m d'altitude), le dénivelé est de près de 1000 m. Les conditions climatiques rencontrées sur l'ensemble du massif sont particulièrement variées et permettent une grande diversité botanique. Les milieux rencontrés sont aussi divers que tourbières, lacs, forêts montagnardes, pelouses sèches, pâturages, falaises... Pour le département de l'Ain, le Bas-Bugey est la seconde grande région de pelouses sèches après le Revermont. Plus des trois-quarts des pelouses recensées le sont dans l'une ou l'autre de ces deux régions. Le Mesobromion (pelouse maigre dominée par une graminée : le Brome dressé), habitat naturel qui comptent parmi ceux dont la protection est considérée comme un enjeu européen, est un milieu d'une très grande richesse floristique et faunistique. Presque toutes les pelouses abritent ici un grand nombre d'espèces d'orchidées, ainsi que des espèces comme la Marguerite de la Saint-Michel, la Campanule carillon, l'Orobanche d'Alsace, ou encore la Crépide rongée. D'une manière générale, la flore de la plupart de ces prairies est très diversifiée et l'on y retrouve l'ensemble du cortège caractéristique du Mesobromion (graminées, légumineuses…). L'intérêt naturaliste de la plupart de ces pelouses est donc manifeste. Certaines sont menacées de fermeture ou de reconversion alors que d'autres sont soumises à une pression trop forte de pâturage, qu'il soit bovin, équin, caprin ou équin.