ZNIEFF 820031323
Hêtraie de Saint Julien-Mont-Denis

(n° régional : 73140002)

Commentaires généraux

Organisée autour de la vallée de l’Arc, la Maurienne bénéficie d’un climat globalement peu arrosé et au climat chaud en été, notamment sur les versants bien exposés. La basse vallée, fortement urbanisée à proximité de la rivière et des voies de communication, retrouve rapidement tout son intérêt naturaliste lorsque l'on progresse vers les sommets. Le site de St-Julien-Mont-Denis est remarquable par la diversité de ses habitats naturels : forêt de hêtres, pelouses sèches et steppiques et végétation des bords de cours d’eau s’agencent ici en fonction du taux d’humidité et du relief. Les hêtraies sur calcaires, habitat naturel menacé qui comptent parmi ceux dont la protection est considérée comme un enjeu européen, abritent notamment l’emblématique Sabot de Vénus avec sa fleur aisément reconnaissable. Des landes et pelouses sèches se développent sur les zones rocheuses surplombant Saint-Julien. On peut y observer, en lisière, l’étrange Limodore à feuilles avortées, belle orchidée saprophyte (c’est-à-dire non chlorophyllienne, et qui exige un substrat organique pour se développer) aux fleurs violet brunâtre. Quant à la zone basse humide, elle a permis le développement de groupements végétaux de bords de cours d’eau. Parmi les oiseaux, l’Engoulevent d’Europe s’installe dans des milieux couverts de végétation basse, clairsemée, avec des placettes nues ; il construit son nid à même le sol. Préserver les landes et éviter la surfréquentation des secteurs de nidification sont des mesures à préconiser pour préserver cet oiseau migrateur. Remarquable par ses piqués pouvant atteindre 300 km/h, le Faucon pèlerin trouve dans les falaises dominant le village de Saint-Julien un milieu propice à l’établissement de son aire et à la recherche de ses proies. Dans les formations chaudes de buissons de Baguenaudiers vit l’Azuré du Baguenaudier, le plus grand Azuré de France et d’Europe. Habitant les lisières et bois clairs chauds et pierreux, ce papillon est localement menacé par l'urbanisation, l’ouverture ou l’élargissement des routes et l’extension de la viticulture. Sur les vires rocheuses, il n’est pas rare d’observer l’acrobatique Bouquetin des Alpes. Résistant (il peut rester plusieurs jours, voire plusieurs semaines sans manger) et adepte de la haute altitude, il descend en hiver pour trouver des zones déneigées et peut alors se trouver proche des activités humaines.

Commentaires sur la délimitation
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