ZNIEFF 820032051
Rivière de la Save et zones humides associées

(n° régional : 38020107)

Commentaires généraux

Le paysage de l’Isle Crémieu associe, dans des proportions voisines, surfaces en herbe, cultures, landes et forêts. La région a été fortement affectée par les glaciations qui y ont laissé des traces très nettes : nombreux dépôts morainiques, étangs d’origine glaciaire. Ce réseau de petits plans d’eau et de zones humides associées héberge la population de tortue Cistude d'Europe la plus importante de la région Rhône-Alpes, ainsi qu’un cortège floristique et faunistique très riche. Le Castor d’Europe s'est installé sur les berges boisées de la Save. Il se signale à quelques troncs rongés en bord de rivière et aux peupliers taillés à sa hauteur. Les arbustes repartent alors en boule et renforcent leur système racinaire. Leurs silhouettes caractéristiques portent la signature du rongeur, invisible malgré de nombreux indices : chantiers, tas de bois sur les terriers-hutte, arbres et arbustes rongés. Les plans d’eau, comme les étangs de la Serre et le lac de la Save servent de zone de repos et de gagnage aux oiseaux d’eau de passage en cours de migration ou bien hivernant ici. On peut ainsi rencontrer la Nette rousse. Ce canard plongeur, à grosse tête et cou assez long au vol, est magnifique. Le mâle est reconnaissable à son long bec rouge corail et à sa tête roux orangé rehaussée d'un cimier doré. Le Martin-pêcheur se tient souvent perché à l'affût au-dessus de l'eau. Il creuse son nid dans le talus de berges meubles, au-dessus de l'eau et se signale par les sifflements stridents qu’il émet lorsqu'il survole l'eau. Le Héron pourpré a la particularité de nicher à même le sol dans de vastes massifs de roseaux. En saison de nidification, les roselières sont animées les chants grinçants des Rousseroles. Ces passereaux aquatiques vivent le plus souvent cachés sous les tiges de roseaux. La Rousserolle turdoïde est la plus grosse fauvette paludicole. Parmi les oiseaux, on rencontre également ici le Courlis cendré, le Busard Saint-Martin, le Busard cendré, l’Alouette lulu ou le Bruant des roseaux. Les marais, comme ceux de l’Epau ou de la Roche, abrite une grande biodiversité. En matière de flore remarquables, quatre espèces méritent d'être citées. L’Orchis à fleurs lâches doit son nom à l’aspect de l’inflorescence. Sa floraison très contrastée (rouge-violet foncé avec la partie centrale blanche et non maculée) a lieu vers Pentecôte. La Fougère des marais, comme son nom l'indique, se rencontre dans les milieux marécageux où elle demeure rare et régresse parfois dangereusement. Encore bien représentée en région Rhône-Alpes, elle reste menacée par la disparition de son habitat. L’Epipactis des marais est une orchidée aux fleurs délicates, blanches dans la partie inférieure, et striées de rouge violacé au-dessus. Les prairies humides sont floristiquement très riches. Elles abritent la belle Fritillaire pintade, liliacée printanière dont la couleur évoque le plumage de la pintade ou un damier. Elle est devenue rare du fait de la destruction de ses habitats : endiguement des fleuves, conversion des prairies en peupleraies, maïsiculture…Elles sont aussi survolées par des libellules, dont l’Agrion de Mercure (inscrit sur la liste rouge nationale des espèces menacées et en déclin dans nombre de pays européen), la Libellule fauve et l’Aeschne printanière…

Commentaires sur la délimitation
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