L’étang David fait partie de la "plaque" sud des étangs du Forez. De nos jours, plus de trois cents étangs subsistent dans le Forez, riches d’une diversité biologique exceptionnelle faisant de cette plaine une zone humide reconnue d’importance nationale et européenne. La plaque sud est caractérisée par la présence plus importante de cultures contrairement aux autres plaques d’étangs. Le site de l’étang David est particulièrement intéressant puisqu’il présente au sud-est et au sud-ouest des boisements et prairies humides vitaux pour de nombreuses espèces animales qui trouvent là des lieux pour se reproduire et pour s’alimenter. Un lotissement est par contre situé en bordure nord-est du site. S'agissant de la flore, plus de cent quarante espèces ont été recensées, dont dix sont protégées. Parmi elles, on observe la Fougère d’eau (ou Marsilée) à quatre feuilles. Cette fougère, protégée en France, est également considérée d’intérêt européen. La Grande douve a été découverte ici en juin 2000. Elle est reconnaissable à ses feuilles étroites pouvant atteindre vingt-cinq centimètres et à sa hauteur imposante. Ses très grandes fleurs sont d'un jaune vif, comme chez beaucoup d'autres renoncules. Elle est protégée en France et très rare dans le département de la Loire. L’Utriculaire commune est par contre plus fréquente dans les étangs du Forez (elle y est présente sur près de trois quarts des sites dénombrés). Plante carnivore, ses feuilles en lanières portent de petites outres, appelées utricules, capables de capturer de petits animaux. Entièrement immergée, l’Utriculaire commune passe inaperçue une grande partie de l'année. Elle se remarque en été par la présence de petites fleurs jaune vif qui apparaissent à la surface de l'eau. Parmi les trois espèces de potamots recensés ici, le Potamot à feuilles pointues est le plus remarquable. Il est protégé en région Rhône-Alpes. Concernant la faune et plus particulièrement les oiseaux, l’étang David héberge de nombreux Grèbes à cou noir, un des fleurons de l’avifaune forézienne puisque cette région abrite environ le quart de la population nicheuse française de l'espèce. En période nuptiale, son cou noir, son œil rouge et ses éventails dorés à la tête en font un des oiseaux les plus agréables à observer. Toujours au chapitre des oiseaux d’eau, les Fuligules milouin et morillon hivernent régulièrement. Plusieurs ardéidés (hérons) sont eux présents en période de nidification, dont l’Aigrette garzette et le Bihoreau gris, ce qui est assez peu surprenant. Par contre, la présence du Phragmite des joncs est beaucoup plus intéressante. C’est en effet un nicheur très rare dans le département de la Loire où seulement neuf données ont été collectées depuis 1973.