ZNIEFF 910030163
Etang de l'Arnel

01 -  Répartition des espèces (faune, flore)

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L'intérêt écologique de l'étang de l'Arnel, qui fait partie du grand ensemble lagunaire languedocien, est reconnu à travers divers classements dont les retombées portent notamment sur la protection et la gestion : site classé, réseau Natura 2000.
Il est aussi, en partie, une réserve de chasse maritime depuis 1973.
Plusieurs études et actions sont réalisées ou en projet sur le milieu lagunaire afin de le réhabiliter et de le valoriser : Document d'Objectif des étangs palavasiens (DOCOB) et Schéma d'Aménagement et de Gestion des Eaux Lez-Mosson-Etangs palavasiens (SAGE).
L'état de conservation de cette lagune est globalement mauvais en raison d'une forte eutrophisation (enrichissement excessif en nutriments, azote et phosphore notamment). Plusieurs conséquences de ce mauvais état peuvent être observées :
 - eaux turbides et opaques ;
 - prolifération de macro-algues opportunistes (Cladophora spp., Enteromorpha spp., Ulva spp., Monostroma spp. par exemple) ;
 - phénomène d'anoxie («malaïgue«) récurrent ;
 - développement croissant de l'annélide envahissant, Ficopomatus enigmaticus appelé couramment le « Cascail « ;
Les principales menaces pour le patrimoine de la ZNIEFF concernent les rejets domestiques et agricoles, les ruissellements urbains et routiers. Par exemple, les rejets de la station d'épuration de Villeneuve-lès-Maguelone, fonctionnant par lagunage naturel se font toujours dans la lagune. La décharge du Thôt au nord a longtemps contribué à la pollution du site lors de son exploitation dans les années 70-80, et aujourd'hui, malgré une sécurisation du site de stockage par un canal de ceinture qui récupère les lixiviats, des doutes persistent quand à sa réelle étanchéité en période pluvieuse.
La tendance naturelle de comblement de la lagune est accentuée par l'ensemble des aménagements qui ont été réalisés sur la Mosson en amont (calibration...) et en aval (seuil de l'Arnel) et qui entraînent une augmentation des apports sédimentaires dans la lagune lors des épisodes pluvieux importants.
La préservation de ce patrimoine naturel consistera en une reconquête progressive de la qualité de l'eau du bassin versant, par la réduction notamment des apports de nutriments et de polluants chimiques. Il s'agira notamment de prendre en compte les aspects de qualité de l'eau dans les futurs aménagements sur le bassin versant (infrastructures routières, amélioration de l'épuration des eaux usées domestiques...) et de limiter l'urbanisation. Il faudra notamment proscrire toute nouvelle urbanisation sur les berges (même par des habitations dites « légères « ou des cabanes) et espaces proches de l'étang (zone tampon à conserver). Il est également important d'améliorer la circulation des eaux (par l'entretien des ouvrages de communication). Enfin, pour conserver les espèces associées aux prés salés, il est nécessaire de maintenir le pâturage équin pratiqué sur ce site.