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Le site de San Pellegrino s’étend sur un linéaire côtier d’environ 3km, sur les communes de Castellare di Casinca et de Penta di Casinca. La RD 106 au nord et la RD 506 au sud permettent d’accéder au site. Il s’agit d’une vaste étendue sableuse, d’environ 144 ha, comprenant quelques petites zones humides à son extrémité sud. Le site est limité à l’ouest par un canal parallèle à la mer. Ce dernier fait partie d’un vaste réseau de canaux aménagés entre le Golo et le Fium’Alto au début du XIXème siècle pour assainir et mettre en valeur les terres. Ce réseau est composé d'usines de pompages et de canaux de drainage parallèle à la côte relié à la mer par des canaux perpendiculaires ; l’un d’entre eux, coupe le site en deux au niveau du camping-caravaning « Marina di Casinca ».
Les formations végétales rencontrées sont typiques de la côte est de l’île. On trouve ainsi la zonation suivante, avec, depuis la mer jusqu’à l’intérieur des terres :
- une zone de sable nu de 10-20 m de large ;
- une zone discontinue de laisse de mer avec un Salsolo-Cakiletum clair à Euphorbia peplis ;
- des dunes basses colonisées par : un Elymetum à Achillea maritima et Anthemis maritima dominants, des pelouses des Malcolmietalia et quelques touffes d’oyat (Ammophila arundinacea) ;
- une dune fixée à Pycnocomon rutifolium et Cruccianella maritima (par endroits),
- une guarrigue à Halimium halimifolium. Cette garrigue a été arrachée par endroits pour créer des prairies pour le bétail (bovins, ovins) ou des vignes (qui n’existent plus aujourd’hui) ;
- des prairies humides à scirpes, carex et joncs ou des roselières ;
- enfin, près du canal, des zones discontinues à aulne glutineux (Alnus glutinosa), ronce (Rubus ulmifolius) et fougère aigle (Pteridium aquilinum).
Les canaux sont essentiellement colonisés par des iris (Iris pseudacorus), des scirpes (Bolboschoenus maritimus), des roseaux (Phragmites australis) et de nombreux nénuphars (Nymphea alba). La végétation des petites zones humides présentes à l’extrémité sud du site est composée, depuis les zones les moins humides vers le plan d’eau, de ceintures : de jonc piquant (Juncus acutus) ; puis, de jonc maritime (Juncus maritimus) ; enfin, de scirpe maritime (Bolboschoenus maritimus) et par endroits de rubanier (Sparganium erectum).
Le fourré littoral à genévriers à gros fruits (Juniperus macrocarpa) est absent. Seuls quelques individus isolés (5) sont visibles sur le site.
La création d’une ZNIEFF sur le secteur de San Pellegrino, se justifie par l’intérêt
orthoptérologique seul, notamment du fait de la présence de populations de Locusta
migratoria migratoria. La surface du site est assez importante. Les milieux sont
diversifiés (dunes, prairies plus ou moins humides, garrigues, maquis, petites zones
humides,...) et disposent d’une bonne surface d’expression.
La flore observée sur le site, très caractéristique de la plaine orientale, comprend dix espèces déterminantes dont deux relativement rares : Saccharum ravennae et Periploca graeca.
8 habitats déterminants sont également présents ; aucun n’est prioritaire. En revanche,
les quelques vieux Juniperus macrocarpa présents en arrière des dunes laissent
supposer qu’un fourré littoral à genévriers à gros fruits (habitat prioritaire) a dû exister
dans le passé.
Les contours de la ZNIEFF suivent les éléments présents dans le paysage : canaux,
route. Le périmètre du camping, très anthropisé, a été exclu de la zone.
