F15-11 - Junco jacquinii-Festucetum violaceae Mikolajczak in Corriol & Mikolajczak 2017

Prodrome des végétations de France décliné (PVF2)

Synécologie

Pelouse alpine climacique située entre (2 200) 2 400‑2 800 (3 000) m d’altitude (optimum autour de 2 500 m), sur sols acides profonds issus de substrats sédimentaires légèrement acides (schistes lustrés) ou sur sols colluvionnés de bas de versant sur substrat cristallin, rarement desséchés en saison de végétation. Elle occupe souvent des situations bien enneigées, mais se retrouve aussi en exposition chaude sur schistes lustrés (meilleure capacité de rétention en eau). Cette association peut être considérée comme l’association vicariante du Senecioni incani - Caricetum curvulae (F 15‑10) sur schistes lustrés. L’acidité peu marquée du sol explique la présence de quelques espèces alcalinophiles comme Myosotis alpestris et Soldanella alpina.

Nom cité du syntaxon

Junco jacquinii - Festucetum violaceae Mikolajczak ass. nov hoc loco.
[Groupement n° 10 de Mikolajczak et al. (2014)]. Tableau 3 hoc loco.

Synonymes

- incl. Potentillo‑Festucetum Gensac 1979 nom. inval. (art. 5) ;
- incl. Gentianello‑Festucetum Gensac 1979 nom. inval (art. 5).

Type nomenclatural

Désigné par Corriol & Mikolajczak (2017 : 83) : rel. 660669 de la BD Flore© du CBNA, groupement n° 10 in Mikolajczak et al. 2014 (Doc. Phytosoc., série 3, 1:341) : 28/08/2008, A. Mikolajczak, Termignon, col de la Rocheure, 2860 m, France, exposition sud, pente 15°, surface 20 m2,  recouvrement herbacé 80 %, « Festucetum halleri sur des petits replats sur rochers (sommet de versant plat) ») ; Juncus jacquinii 3, Potentilla aurea 2, Sempervivum montanum 1, Geum montanum 1, Veronica bellidioides 1, Anthoxanthum odoratum subsp. nipponicum 1, Festuca violacea subsp. violacea 1, Phleum alpinum subsp. rhaeticum 1, Poa alpina 1, Cirsium spinosissimum +, Scorzoneroides pyrenaica var. helvetica +, Gnaphalium supinum +, Senecio incanus +, Campanula scheuchzeri subsp. scheuchzeri +, Gentianella campestris +, Pulsatilla alpina +, Luzula alpino‑pilosa +, Luzula spicata +, Agrostis rupestris +, Euphrasia minima +.

Physionomie

Pelouse à recouvrement moyen proche de 90 %, dominée par deux monocotylédones, Juncus jacquinii (hémicryptophyte rhizomateux fomant des nappes) et Festuca violacea (hémicryptophyte cespiteux), qui confèrent une teinte verte assez franche tout au long de la saison de végétation. Le cortège floristique assez riche (33 espèces en moyenne) est cependant peu coloré en été puisque la majeure partie des espèces fleurissent discrètement au printemps, à la fonte de neige.

Synchorologie

- actuellement en Tarentaise et en Maurienne (Savoie) dans les zones de schistes lustrés et certains secteurs cristallins des Alpes internes.

Bibliographie

 Corriol G. & Mikolajczak A. 2017. Contribution au prodrome des végétations de France : les Caricetea curvulae Braun-Blanq. 1948 nom. conserv. propos. J. Bot. Soc. Bot. France, 77 : 57‑86. (Source)

Gensac P. 1979. Les pelouses supraforestières du massif de la Vanoise. Contribution à l’inventaire et à l’étude écologique des groupements végétaux du Parc national de la Vanoise, Trav. Sci. Parc Natl. Vanoise 10 : 111‑243.

Mikolajczak A., Van Es J. & Dalmas J.P. 2014. Proposition méthodologique pour la synthèse de données phytosociologiques à l’échelle régionale ; exemple des pelouses acides des Alpes (Caricetea curvulae). Doc. Phytosoc., série 3, 1 : 337‑ 348.