La coupole granitique de Montebras est intrusive dans le granite porphyrique à biotite et cordiérite de Chanon (Tournaisien-Viséen) faisant partie du complexe leucogranitique peralumineux de la Marche.
Vers 314 Ma, le granite de Chanon a subi l’intrusion de type diapirique d’un microgranite porphyrique suivi rapidement, lors d’une subsidence* du microgranite, par l’injection d’une lame d’un leucogranite albitique hyperalumineux à métaux rares (Sn, Nb, Li). Cette lame s’insère entre le granite de Chanon et le microgranite. Son contact avec le granite de Chanon est le plus souvent souligné par trois facies. Deux sont des formations de type pegmatitique : un stockscheider feldspathique et une quartzglöcke stannifère à phosphates de lithium. Le troisième est un greisen lithinifère développé aux dépends du granite de Chanon.
Le front de taille de la carrière montre que postérieurement, des failles ont fait glisser en “touches de piano” les uns par rapport aux autres, six panneaux. Cet ensemble constitue la coupole granitique de Montebras. Elle s’intègre à un ensemble de granite à métaux rares qui se distribuent sur un arc d’une centaine de km sur la bordure nord du Massif Central. Parmi les quatre occurences majeures qui constituent cette ceinture, deux sont les coupoles granitiques à albite-lépidolite de Beauvoir et Montebras, une troisième est un dyke rhyolithique à Richemont et la quatrième est le champ pegmatitique à albite-lépidolite de Chedeville.
* par cauldron subsidence ou plutôt, dans des conditions tectoniques cassantes, par une fracturation de la roche par des leucogranites agissant comme des points chauds.