Les surfaces occupées par chaque habitat correspondent à une évaluation pour la période printanière (mois de juin). Directement dépendantes de la pluviométrie, les mares et mouillères agricoles présentent des faciès très différents suivant les saisons. Certains habitats comme les vasières et certaines formations végétales comme les groupements amphibies, ne sont donc pas représentés ou visibles tout au long de l’année. De plus ces habitats et groupements ne s'expriment pas chaque année, notamment les années ayant un fort déficit de pluviométrie au printemps (croissance des céréales, non engorgement des argiles...).
L’éloignement relativement conséquent (environ 7km) qui existe entre la Znieff des Mares de la plaine de Chevincourt et celles des mares et mouillères du plateau de Cernay et du Bois d’Houlbran, limite les possibilités d’échanges entre les populations pour certains groupes biologiques. Si ces échanges ne font aucun doute pour les espèces ailées (avifaune et dans une moindre mesure entomofaune) à haut pouvoir de dispersion, elles demeurent nettement plus aléatoires et occasionnelles pour la plupart des autres groupes (batrachofaune, végétaux). Cependant, ces derniers bénéficient du transport de graines, d’œufs ou de larves, soit par l’action du vent (anémochorie), soit par l'intermédiaire d’autres espèces animales (zoochorie, phorésie). Ces échanges d’individus entre des populations éloignées de plusieurs kilomètres doivent donc aussi être pris en compte dans l’évaluation du niveau d’interaction qui existe entre les znieff d’un même territoire.