ZNIEFF 220030040
Tourbières et marais de la vallée de la Somme à Happencourt et Seraucourt-le-Grand

01 -  Répartition des espèces (faune, flore)
02 -  Répartition et agencement des habitats
03 -  Fonctionnement et relation d'écosystèmes
04 -  Degré d'artificialisation du milieu ou pression d'usage
06 -  Contraintes du milieu physique

150 -  Dépots de matériaux, décharges
160 -  Equipements sportifs et de loisirs
170 -  Infrastructures et équipements agricoles
250 -  Nuisances liées a la surfréquentation, au piétinement
310 -  Comblement, assèchement,drainage, poldérisation des zones humides
320 -  Mise en eau, submersion, création de plan d'eau
330 -  Modification des fonds, des courants
340 -  Création ou modification des berges et des digues, îles et îlots artificiels, remblais et déblais, fossés
350 -  Entretien des rivières, canaux, fossés,plans d'eau
381 -  Aménagements liés à la mytiliculture
382 -  Aménagements liés à l'ostréiculture
450 -  Pâturage
510 -  Coupes, abattages, arrachages et déboisements
540 -  Entretiens liés à la sylviculture, nettoyages, épandages
620 -  Chasse
630 -  Pêche
710 -  Prélèvements organisés sur la faune ou la flore
721 -  Introductions
730 -  Gestion des habitats pour l'accueil et l'information du public
830 -  Submersions
910 -  Evolutions écologiques
911 -  Atterrissement
912 -  Eutrophisation
914 -  Envahissement d'une espèce ou d'un groupe
915 -  Fermeture du milieu
923 -  Antagonisme avec une espèce introduite
933 -  Antagonisme avec une espèce introduite

Le principal facteur influençant l’évolution du marais de Happencourt est la dynamique de reboisement naturel qui fait suite aux faibles pressions anthropiques. En effet, à l’exception de quelques opérations de fauchages (layons cynégétiques) aucune activité ne s’oppose actuellement à la mise en place des habitats forestiers qui constituent le climax édaphique de ces tourbières. Quelques extensions de plans d’eau ont été notées ces dernières années, de même qu’une tentative de remblaiement linéaire pour faciliter l’accès au site (travaux non finalisés). Ces pratiques modifient localement les habitats en place (remplacement des végétations tourbeuses par des végétations hygrophiles plus banales sur des sols plus minéraux et eutrophes).
Sur le marais communal de Seraucourt-le-Grand, la dynamique naturelle de comblement de pièces d’eau est généralement freinée par l’arrachage régulier des herbiers aquatiques, réalisées pour faciliter la pratique de la pêche à la ligne. Les zones de bas-marais présentes sur les berges sont régulièrement entretenues (tonte, broyage) ce qui limite leur embroussaillement.
En dehors des étangs, la maturation de la forêt sur tourbe est en cours et ne semble pas être affectée par les usages en place (zones peu/non fréquentées). 
Au nord de ce site, un espace de décharge est inclus dans les boisements tourbeux ; la végétation qui se développe sur le remblai de près 5 m est une végétation rudérale et nitrophile.  En 2015, des remblaiements ont également été réalisés à l’entrée du site pour faciliter le stationnement des véhicules. Ils couvrent des surfaces limitées mais contribuent à réduire progressivement les surfaces des habitats tourbeux herbacés recouverts. Ils sont également susceptibles de faciliter l’installation d’espèces exotiques envahissantes. En effet, en limite du site, des populations de myriophylles du Brésil (jardins) et de Renouées du Japon (peupleraies) et ont été notées. Cette dernière espèce  pourrait bénéficier de ces apports de matériaux exogènes (sables, gravats…).