Région : PICARDIE
Type de zone : 1
Rédacteur de la fiche : Rémi FRANÇOIS (Conservatoire des Sites Naturels de Picardie) ; Hélène LAUGROS, Marine COCQUEMPOT (Conservatoire botanique national de Bailleul); Thomas HERMANT (Picardie Nature).
Altitude (m) :
minimale : 50
maximale : 150
Centroïde calculé : 49.29396° - 2.48374°
La problématique principale de conservation des enjeux patrimoniaux associés à ces coteaux tient dans la colonisation progressive des ligneux. Les dernières petites pelouses ouvertes sont menacées par l'extension des stades préforestiers. Il s'ensuivrait une perte de diversité biologique importante. En effet, la flore et la faune spécifiques tendent à disparaître et ne persistent actuellement que sur les secteurs rocheux des anciennes carrières, ainsi que sur les zones grattées et broutées par les lapins.
La sur-fréquentation des derniers lambeaux de pelouses par les riverains engendre une rudéralisation de celle-ci. L’existence de places de feu sauvage a entrainé la dégradation de surfaces conséquentes de pelouse. Par ailleurs la pratique du vélo tout terrain, voire d’engins motorisés, a dégradé les sols et entrainent une érosion significative par endroits. Enfin le dépôt de déchets verts par endroit constitue une autre pression observée. La disparition récente de plusieurs espèces remarquables est probablement à mettre en lien avec l’ensemble de ces pressions.
La colonisation des anciennes carrières par les espèces exotiques envahissantes suivantes : l’Arbre à papillon (Buddleja davidii), le Solidage du Canada (Solidago canadensis) et le Solidage géant (Solidago gigantea) est entraine une banalisation de la végétation et n'est pas favorable au bon état de conservation des végétations de pelouses et d'ourlets, souvent patrimoniales.
Au niveau des boisements, le Robinier faux acacia (Robinia pseudoacacia) et le Cytise faux-ébénier (Laburnum anagyroides) sont présent ponctuellement mais ne forment pas de peuplements monospécifiques. Il est important de surveiller l’évolution de ces espèces. Enfin, les plantations de résineux conduisent à la même banalisation, à la fois biologique et paysagère.
Géomorphologie : Ce coteau, situé sur le flanc droit de la vallée de l'Oise entre Villers-Saint-Paul et Monchy-Saint-Eloi, s'étire sur un versant raide, principalement exposé au sud, où affleure l'épais banc de calcaire lutétien. Les sols sont maigres à squelettiques sur les dalles calcaires. Les affleurements de sable cuisien sous les calcaires génèrent des sols calcaro-sableux. Ces conditions litho-pédologiques et topographiques sont favorables à la présence d'une végétation thermocalcicole.
59 - Coteau, cuesta 62 - Affleurement rocheux 70 - Escarpement, versant pentu |
Activités humaines : 02 - Sylviculture 05 - Chasse 07 - Tourisme et loisirs 12 - Circulation routière ou autoroutière |
Statut de propriété : 00 - Indéterminé |
Mesure de protection : 00 - Indéterminé |
Patrimoniaux : | Fonctionnels : | Complémentaires : |
53 - Habitats 1 - Critères d'intérêts patrimoniaux 12 - Faunistique 31 - Lépidoptères 41 - Insectes 42 - Floristique 44 - Bryophytes 46 - Phanérogames | 75 - Fonction d'habitat pour les populations animales ou végétales 70 - Role naturel de protection contre l'érosion des sols |