Au-dessus du front de taille de l'ancienne carrière de la vallée du Vivier s’étendent quelques lambeaux de pelouses calcicoles rattachées notamment au Parnassio palustris - Thymetum praecocis, habitat d'intérêt européen et inscrit, à ce titre, à la directive "Habitats-Faune-Flore". Cette végétation n’a cependant pas été revue depuis 2000. En revanche, en 2021, des pelouses des sols profonds riches en bases (Mesobromenion erecti) ont été observées au même endroit. Ce dernier type de pelouse a également été observé au sein des deux entités à l'ouest, au niveau de coteaux relictuels. Les pelouses de ces secteurs, et plus globalement les pelouses de l’Artois, mériteraient d’être réétudiées, pour consolider leur caractérisation phytosociologique, et en particulier, leur position synsystématique. A proximité des pelouses, se dévelopent des végétations d'autres stades dynamiques : Fourré à Ronce à feuilles d'orme et Genévrier commun (Rubo ulmifolii - Juniperetum communis) et prairies de fauche mésophiles relevant de la sous-alliance du Trifolio montani - Arrhenatherenion elatioris.
Lors de la description initiale de cette ZNIEFF, un groupement à Brachypodium pinnatum et Eupatorium cannabinum avait été noté, mais il n'a pas été revu récemment. De plus, ce groupement est considéré aujourd'hui comme critique, du fait de l'absence de matériel phytosociologique pour conforter sa description.
Les vastes boisements calcicoles de cette ZNIEFF abritent principalement deux végétations : l’Érablaie à Mercuriale vivace (Mercuriali perennis - Aceretum campestris), présente sur les pentes et la Hêtraie à Jacinthe des bois (Endymio non-scriptae - Fagetum sylvaticae) occupant les plateaux et hauts de versants.
Une creuse abrite en outre une forêt linéaire apparentée aux forêts de ravin, relevant ici d’une forme appauvrie du Phyllitido scolopendrii - Fraxinetum excelsioris. Ce type de forêt constitue un remarquable petit paysage aux ambiances ombragées et humides (conditions hygrosciaphiles). Des fougères déterminantes de ZNIEFF (Polystichum setiferum et P. aculeatum) y ont trouvé des conditions optimales de développement.
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