Quelques fonds de vallons très encaissés à ambiance ombragée et tamponnée offrent de remarquables faciès à fougères, bryophytes et Millepertuis androsème, complètement stables. Parmi les bryophytes, deux espèces sont particulièrement à signaler :
Dumortiera hirsuta (Sw.) Nees, 1833 Définie comme hygro-hydrophyte tropicale, elle supporte un climat tempéré si une très forte humidité est présente ; en France, elle a été observée en Dordogne, dans le sud de la Corrèze, ainsi que dans les Cévennes et les Pyrénées Atlantiques. La Loire et ses affluents abrite la plus importante population connue dans le sud de la Corrèze (petites populations dispersées dans la vallée de Planchetorte et vallon en amont de Collonges-la-Rouge)
Lejeunea lamacerina (Steph.) Schiffn., 1902 Petite hépatique à feuilles, elle s'installe sur les rochers au bord de ruisseau ou à proximité des cascades en population en petites tâches de quelques centimètres carré. Présente en Corrèze dans les fonds de vallons encaissés.
La relative friabilité des grès a permis un encaissement important de la rivière et des ruisseaux affluents, pourtant modestes. Ces vallons encaissés offrent de beaux faciès à fougère et de nombreux abris sous roche favorables à la bryoflore. Les grès supportent une chênaie ou une hêtraie acidiphile selon l'exposition et, en cas de colluvionnement important, c'est une charmaie neutrocline qui prend place, marquée par la présence du Millet des bois, de la Mélique uniflore, de la Sanicle d'Europe, de la Fétuque hétérophylle, de la Laîche des bois...
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