La configuration géomorphologique particulière, ainsi que l'exposition favorable permet une bonne expression des potentialités forestières des collines de l’Artois méridional avec divers gradients d’hygrophilie, de trophie et de pH suivant un transect depuis le plateau jusqu’au bas de versant, certains de ces versants présentant des cavées favorables au développement de forêts de ravin, non observées lors des prospections, mais qui seraient à rechercher. Ainsi peut-on observer, le long d’un versant représentatif, les communautés forestières et associées suivantes :
- Forêt acidicline mésotrophile à Jacinthe des bois (Endymio non-scriptae - Fagetum sylvaticae) dont l’évolution semble possible vers des forêts mésoacidiphiles au vu de certaines végétations de clairières associées, sur limons plus ou moins décalcifiés;
- Forêt neutrophile à neutro-calcicole du Mercuriali perennis - Aceretum campestris dont les diverses variations écologiques mériteraient d’être étudiées, celles-ci et ses lisières thermophiles, même si elles ne sont pas déterminantes de ZNIEFF, hébergeant la plupart des plantes d’intérêt patrimonial dont la rarissime Céphalanthère à longues feuilles (Cephalanthera longifolia), cette dernière non revue depuis 1998.
Il faut également mentionner la présence d’un coteau crayeux ou subsiste un bel exemple de junipéraie (Rubo ulmifolii - Juniperetum communis) alors que la pelouse associée a aujourd’hui disparu suite à l’abandon, depuis plusieurs décennies, du pâturage extensif à l’origine de son développement. Malgré une gestion actuelle inadaptée (entretien par le feu, utilisation locale d’herbicides, plantation de feuillus…), ce coteau mériterait une restauration prioritaire au regard des potentialités des pelouses calcicoles thermophiles de ce secteur, uniques pour le Pas-de-Calais et annonçant les végétations typiques des vallées sèches du plateau picard de la Somme.
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