Ces anciennes ballastières sont colonisées naturellement par un complexe de végétations hygrophiles eutrophiles à méso-eutrophiles. Le long des berges, sur les rives des étangs ou plus localement au niveau de secteurs en permanence engorgés, les aulnaies longuement inondables (Cirsio oleracei - Alnetum glutinosae), sous un sylvofaciès d'aulnaie-saulaie blanche, succèdent aux grandes ou aux petites roselières (rattachées notamment pour les premières au Solano dulcamarae - Phragmitetum australis et pour les secondes à une Communauté basale à Butomus umbellatus de l'Oenanthion aquaticae) ou à d'autres végétations amphibies (cariçaies du Caricion gracilis). Dans les secteurs moins humides, des mégaphorbiaies relictuelles du Thalictro flavi - Filipendulion ulmariae peuvent ponctuellement être observées sur de petites surfaces, mais ce sont aujourd'hui les mégaphorbiaies nitrophiles du Convolvulion sepium qui dominent en lisière ou au sein des boisements clairiérés. De plus, beaucoup de berges sont fortement dégradées par une fréquentation importante (pêche) qui déstructure les rares communautés amphibies sur berges, notamment la communauté à Butomus umbellatus qui abrite cette espèce déterminante de ZNIEFF. De rares vasières plus naturelles sont également présentes avec notamment de petites populations de Rumex maritimus, une autre espèce détermiante de ZNIEFF.
La cariçaie structurée à Carex paniculata de sols très organiques à tourbeux observée en 1989 (plan d'eau le plus naturel existant à l'époque) a probablement disparu.