Espaces protégés

Protections par la maîtrise foncière

Terrains acquis par le Conservatoire du Littoral

Les sites du conservatoire du littoral ont pour vocation la sauvegarde des espaces côtiers et lacustres. Leur accès au public est encouragé mais reste défini dans des limites compatibles avec la vulnérabilité de chaque site. En complément de sa politique foncière, visant prioritairement les sites de fort intérêt écologique et paysager, le conservatoire du littoral peut depuis 2002 exercer son action sur le domaine public maritime. Ce mode de protection peut être superposé avec d'autres dispositifs réglementaires ou contractuels.

 

Pour en savoir plus

Conservatoire du littoral

Conservatoires d'espaces naturels

Les 23 Conservatoires d'espaces naturels contribuent à mieux connaître, préserver, gérer et valoriser le patrimoine naturel et paysager en intervenant sur un réseau de sites sur l'ensemble du territoire métropolitain et de la Guyane (https://reseau-cen.org/chiffres-cles/). Notamment par la maîtrise foncière et d'usage, qui correspond à un ensemble d'outils juridiques et réglementaires permettant de caractériser les sites gérés et protégés par les Conservatoires d'espaces naturels ou la Fondation. Elle se divise en grands types de maîtrise :

  • La propriété ;
  • Les contrats de gestion supérieur à 18 ans (convention de gestion, convention d'usage ou de mise à disposition, bail civil, bail rural, etc.) ;
  • Les contrats de gestion inférieur à 18 ans ;
  • Les ORE (Obligation Réelle Environnementale) ;
  • La protection réglementaire (gestion de Réserve naturelle nationale ou régionale) ;

Les Conservatoires d'espaces naturels contribuent également à gérer des sites sous protection réglementaire tels que des Réserves naturelles nationales ou régionales. Par ailleurs, 40% des sites sur lesquels les CEN interviennent bénéficient d'un statut de protection (Parc national, Réserve naturelle, Arrêtés préfectoraux de protection). En dehors de toute prérogative réglementaire, les sites gérés par les Conservatoires d'espaces naturels correspondent aux catégories IV et V de l'UICN.

Dans le cadre de la "Base Espaces protégés" de l’INPN, les sites des Conservatoires d'espaces naturels sont répartis dans deux catégories :

  • Les sites acquis, correspondant aux propriétés des CEN et aux contrats longs (plus de 18 ans) ;
  • Les sites gérés, correspondant aux contrats courts (moins de 18 ans) et les ORE.
Pour en savoir plus

Fédération des Conservatoires d'espaces naturels

Espaces naturels sensibles

La politique des espaces naturels sensibles (ENS) découle de la Loi du 18 juillet 1985 qui donne compétence aux départements pour mettre en œuvre une politique en faveur des espaces naturels sensibles dont la nature et les critères d'identification sont précisés par chaque Conseil départemental. Généralement, les ENS sont susceptibles de présenter un intérêt biologique ou paysager, d'être fragiles et/ou menacés, de faire l'objet de mesures de protection et de gestion, d'être le lieu de découvertes des richesses naturelles.

Les départements ont un rôle spécifique en matière de biodiversité via leur compétence en matière d'espaces naturels sensibles. Ils doivent remplir deux objectifs :

  • Préserver la qualité de sites, des paysages, des milieux naturels et des champs d'expansion des crues et d'assurer la sauvegarde des habitats naturels
  • Aménager et rendre accessibles les sites au public, sauf exception justifiée par la fragilité du milieu naturel.

La politique des ENS est mise en œuvre sur le territoire par l'intermédiaire de 3 outils :

  • L'outil juridique : le droit de préemption
  • L'outil contractuel : les conventions de gestion
  • L'outil financier : la part départementale de la taxe d'aménagement à destination des ENS (TAENS - ex TDENS)

Textes applicables

D'un point de vue législatif, l'outil ENS s'appuie sur les articles L113-8 à L113-14 et R113-15 à R113-18 du code de l'urbanisme. Le droit de préemption dans les espaces naturels sensibles s'appuie sur les articles L215-1 à L215-24 et R215-1 à R215-19 du code de l'urbanisme.