Territoire concerné
France métropolitaine
Présentation
Le Prodrome des végétations de France est le référentiel typologique national pour la phytosociologie sigmatiste. Il classe les groupements végétaux dans un système hiérarchique à 8 niveaux (de la classe à la sous-association) qualifié de synsystème phytosociologique.
Élaborée sous l'égide de la Société française de phytosociologie, la première version du Prodrome (ou PVF1, Bardat et al., 2004) présente, pour la France métropolitaine, un synsystème des unités supérieures de végétation (de la classe à la sous-alliance). Sa déclinaison au niveau association (ou PVF2) a été lancée en 2006 afin de poursuivre le travail réalisé entre 1996 et 2004 (Bioret & Royer, 2009 ; Bioret et al., 2013). De l'ordre de 87 classes et de 2800 associations sont à traiter.
La déclinaison du Prodrome s'organise classe par classe autour d’un responsable coordonnant la déclinaison au niveau national. Si le responsable le juge opportun, les synthèses peuvent être élargies au niveau européen.
Chaque classe comporte :
Le Prodrome des végétations de France (PVF1) a servi de cadre pour les correspondances phytosociologiques des Cahiers d'habitats (Bensettiti et al., 2001-2005). Ces derniers présentent en effet de manière détaillée les habitats d'intérêt communautaire présents en France et précisent les associations végétales concernées par chaque habitat. Celles-ci ayant été replacées au sein du Prodrome des végétations de France (PVF1), l'ensemble constitue la typologie des unités phytosociologiques des Cahiers d'habitats.
De manière complémentaire au Prodrome, un synopsis des communautés bryophytiques pour la France métropolitaine a été publié en 2002 (Bardat & Hauguel, 2002 ; Bardat, 2003).
Au niveau européen, il existe une classification phytosociologique (Mucina et al., 2016) pour les unités supérieures de végétation (de la classe à l'alliance). Elle concerne les communautés de plantes vasculaires, de bryophytes, de lichens et d'algues. Parallèlement, une classification des communautés bryophytiques a été publiée jusqu'au niveau des sous-associations (Marstaller, 2006).
Évolution
Les déclinaisons des classes du PVF2 sont publiées au fur et à mesure de leur rédaction dans diverses revues : le Journal de Botanique de la Société botanique de France, Acta Botanica Gallica, les Documents phytosociologiques, les Carnets botaniques de la Société botanique d'Occitanie (liste complète des publications). Le Prodrome n’est cependant pas un référentiel figé, l'évolution des connaissances est prise en compte, notamment par la publication d'addenda.
Le synopsis bryosociologique n’a fait l'objet d'aucune mise à jour.
Liens
Arbre hiérarchique du synopsis bryosociologique
Arbre hiérarchique des unités phytosociologiques des Cahiers d'habitats
Arbre hiérarchique de la classification phytosociologique européenne (2016)
Arbre hiérarchique de la classification bryosociologique européenne (2006)
Télécharger les tables des typologies
Télécharger les tables des correspondances
Textes et tableaux des synthèses par classe de la déclinaison du prodrome (PVF2)
Société française de phytosociologie
Références
Bardat J. & Hauguel J.-C., 2002. Synopsis bryosociologique pour la France. Cryptogamie, Bryologie, 23 (4) : 279-343.
Bardat J., 2003. Compléments méthodologiques au synopsis bryosociologique pour la France. Cryptogamie, Bryologie, 24 (1) : 71-73.
Marstaller R., 2006. Syntaxonomischer Konspekt der Moosgesellschaften Europas und angrenzender Gebiete. Haussknechtia, 13 : 1-192.
Territoire concerné
Monde
Présentation
La Base phytosociologique synonymique de la végétation vasculaire du Monde, au niveau association (Baseveg) est le référentiel typologique pour la phytosociologie synusiale. Il a été développé par Philippe Julve dans le cadre de son programme permanent de recherche CATMINAT (« Catalogue des Milieux Naturels »).
La base de données baseveg comprenait initialement toutes les unités phytosociologiques (des classes aux associations) se rencontrant en France, ainsi que leurs synonymes. Elle a ensuite été étendue au monde. Diverses informations sont associées aux syntaxons : code CATMINAT hiérarchisé, dénomination vernaculaire, chorologie mondiale, répartition connue en France, physionomie, écologie, dynamique, chorologie départementale, etc. Baseveg comporte de l'ordre de 500 classes et 17 000 associations (état au 26/01/2023). Les données de baseveg sont consultables via le site eVeg.
Trois autres bases de données sont consacrées aux groupements végétaux de bryophytes (basebryo), de lichens (baselich) et d'algues (basealg).
Évolution
Référentiel régulièrement mis à jour.
Liens
Territoire concerné
France métropolitaine
Présentation
Il existe deux typologies nationales pour les habitats marins benthiques métropolitains : une relative aux biocénoses de Méditerranée (NatHab-Med) et l'autre concernant les habitats de la Manche, de la Mer du Nord et de l'Atlantique (NatHab-Atl). Elles ont été établies en synthétisant les typologies existantes (régionales, nationales et internationales) et en les complétant par les connaissances nouvellement acquises. Ces typologies définissent un langage commun facilitant la mise en œuvre des politiques publiques de conservation et permettent d'inventorier les habitats marins présents en France métropolitaine. Leur utilisation est préconisée pour l'ensemble des programmes ayant trait à la conservation des habitats marins à l'échelle nationale. Elles servent également de support pour établir le point de vue français ainsi que les propositions de modifications et d'ajouts au référentiel européen des habitats EUNIS (pour le domaine marin).
Les rapports ci-dessous fournissent plus d'informations sur ces deux typologies dont les principes et définitions retenus, leur méthode de construction, leurs lacunes et les descriptions des unités d'habitats.
Évolution
La typologie des biocénoses benthiques de Méditerranée (NatHab-Med) est parue en 2011 et a été mise à jour en 2014 (Michez et al., 2011, 2014). La typologie des habitats marins benthiques de la Manche, de la Mer du Nord et de l'Atlantique (NatHab-Atl) est quant à elle parue en 2013 et a été mise à jour en 2015, puis en 2019 (Michez et al., 2013, 2015, 2019).
La description de chaque unité de ces typologies a été réalisée entre 2016 et 2021, basée sur les descriptions d'habitats d'autres typologies lorsqu'elles sont disponibles et complétée ou entièrement rédigée avec l'aide des experts benthologues.
NatHab-Med : 152 fiches descriptives sont disponibles pour la Méditerranée (niveaux 3 et 4) (La Rivière et al., 2021). Depuis la version 2 de la typologie, 5 unités ont été supprimées par manque de preuve de leur existence et des libellés ont été modifiés.
NatHab-Atl : 108 fiches descriptives pour les unités de niveau 2 sont disponibles pour la Manche, la Mer du Nord et l'Atlantique (La Rivière et al., 2022). Certaines informations descriptives sont également disponibles pour 314 unités de niveaux 3 ou 4.
Depuis la version 3 de la typologie, 1 unité a été supprimée et des libellés ont été modifiés. Une liste des espèces caractéristiques et une liste des espèces associées sont fournies sous forme de tableur XLS pour pouvoir être plus facilement manipulées en base de données. Les groupes taxonomiques et le caractère patrimonial et/ou réglementaire des espèces y sont précisés. Certaines espèces caractéristiques d'un sous-habitat (niveau 3 à 5) qui ne sont pas caractéristiques de l'habitat parent (niveau 2) sont renseignées.
Liens
Arbre hiérarchique de la typologie NatHab-Med
Arbre hiérarchique de la typologie NatHab-Atl
Les tables associées à la typologie (descriptions, correspondances) sont téléchargeables via le référentiel HabRef dans la section Données et outils ».
Télécharger les tables des typologies
Télécharger les tables des correspondances
Table des espèces caractéristiques de la typologie NatHab-Atl
Tables des espèces associées de la typologie NatHab-Atl
Références
Territoire concerné
Saint-Pierre-et-Miquelon, Antilles, Guyane, La Réunion, Mayotte, Îles Éparses, Wallis-et-Futuna et Nouvelle-Calédonie, Clipperton.
Présentation
Une revue des référentiels typologiques et cartographiques des végétations et habitats s.l. terrestres de l'outre-mer français a été menée en 2016 (Poncet et al., 2016). Chaque territoire d'outre-mer dispose d'au moins une typologie traitant des habitats et/ou des végétations.
Muller et Etcheberry (2006) ont proposé une esquisse de typologie des habitats de Saint-Pierre-et-Miquelon comportant 36 habitats élémentaires. De manière à en faciliter l'exploitation, cette typologie a été intégrée à la classification des habitats du Paléarctique, qui a été légèrement adaptée pour l'occasion (Muller et al., 2011).
Les Antilles (Guadeloupe, Martinique, Saint Barthélemy et Saint Martin) et la Guyane disposent chacune d'une typologie des habitats issue de la Typologie provisoire des habitats naturels des départements d'Outre-mer français (Hoff (coord), 1997), dont elles ont repris les habitats présents sur leurs territoires, soit respectivement 507 et 535 habitats. Les Antilles s.l. (territoires étrangers inclus) disposent d'une typologie des végétations issue d’un document de synthèse qui traite de l’ensemble de la zone Caraïbe (Areces-Mallea et al., 1999) ; 151 postes typologiques concernent les îles françaises parmi les 574 de ce référentiel. À noter qu'un certain nombre de postes typologiques de ce référentiel ne sont pas indiqués comme « présents » dans les Antilles françaises par manque d’information.
La Guadeloupe dispose d’une typologie des compartiments écologiques (partiellement basée sur les principes de la phytosociologie paysagère (Rousteau et al., 1996), qui se décline en 69 postes et qui est accompagnée d'une carte écologique. Les auteurs se sont appuyés sur l'exploitation statistique de nombreux relevés de végétations forestières et sur leur expertise pour construire la typologie. Elle couvre la majorité des îles de Guadeloupe (Basse-Terre, Grande-Terre, Les Saintes, La Désirade et Marie-Galante), seules les îles de la Petite terre et quelques îlots (îlet Fajou, îlet à Kahouane, etc.) ne sont pas concernés par ce référentiel.
La Martinique dispose d'une typologie de végétations basée sur les principes de la phytosociologie paysagère (Portecop, 1979) qui se décline en 81 postes et qui est accompagnée d’une carte écologique réalisée au 1/75 000. L'auteur propose un découpage de l'ensemble du territoire en compartiments écologiques dans lesquels ne peut s'exprimer qu'une seule série de végétation dont il identifie le climax ou paraclimax par des types forestiers matures et décrit les stades précédents (prairies, savanes, fourrés, etc.) comme des faciès de dégradation de la forêt en relation dynamique les uns avec les autres.
La Guyane dispose d'une typologie des habitats forestiers (Guitet et al., 2015). Les auteurs se sont basés sur la typologie de Hoff (2001) dont ils font évoluer la classification des types forestiers en proposant 41 postes typologiques imbriqués hiérarchiquement dans trois niveaux. La typologie est accompagnée d'un document cartographique (carte prédictive des habitats forestiers de Guyane) qui reprend 20 postes et couvre l'ensemble de la Guyane.
La Réunion dispose de deux référentiels typologiques traitant des habitats :
1) un premier intitulé Typologie des milieux naturels et des habitats de La Réunion (Strasberg et al., 2000, rév. 2010) qui est basé sur CORINE biotopes et pour lequel des codes ont été créés lorsque les habitats de La Réunion ne correspondaient pas aux postes de cette typologie (note : pour partie, ces nouveaux codes et habitats sont tirés de la Typologie provisoire des habitats naturels des départements d'outre-mer français (Hoff (coord.), 1997)). Cette classification des habitats de La Réunion comporte 341 habitats.
2) un second plus récent réalisé par le Conservatoire botanique national de Mascarin intitulé Typologie descriptive des habitats naturels et semi-naturels de La Réunion (Lacoste et al., 2021) qui est une évolution du référentiel précédent (Strasberg et al., 2000) dans lequel les auteurs listent plus de 400 postes typologiques.
Mayotte dispose d’une typologie des habitats intitulée Typologie des milieux naturels et des habitats terrestres et littoraux de Mayotte (Boullet, 2005). Cette typologie constitue à la fois une extension du Code CORINE biotopes « DOM » (Hoff (coord.), 1997) au territoire de Mayotte et une évolution puisque les postes typologiques sont pourvus d'informations descriptives (contrairement au référentiel précité). L'auteur propose une typologie hiérarchisée basée sur la classification de la végétation (ex : végétation herbacée, végétation arbustive, etc.) et divisée en huit domaines principaux (ex : littoral, eaux non marines, etc.) qui se décline en 449 postes.
Les Îles Éparses disposent d'une typologie provisoire réalisée par Boullet & Hivert (2018) portant sur les habitats. Ce référentiel, constitué de 90 postes, est provisoirement limité aux unités typologiques des niveaux 1 à 3 et sera prochainement complété par une mise à jour.
Wallis-et-Futuna et la Nouvelle-Calédonie disposent d'une typologie commune qui porte sur les végétations et se base sur les méthodes de classification phytosociologique des unités. Cette typologie est constituée de 394 postes et se base sur la compilation de trois publications : Hoff et al. (1983) qui porte sur les groupements végétaux rudéraux et anthropiques de Nouvelle-Calédonie ; Hoff & Brisse (1990) qui porte sur les groupements végétaux de Wallis-et-Futuna, à l'exception des forêts de moyenne altitude ; Hoff (1993) où l'auteur propose un synsystème préliminaire commun aux deux territoires. Cette typologie n'est donc pas exhaustive à l'échelle de ces deux territoires.
Clipperton dispose d'une typologie portant sur ses groupements végétaux terrestres et marins (flore vasculaire et algues) qui se base sur une approche phytosociologique mais dont les unités ne sont pas structurées selon cette méthode. Cette classification comporte 30 postes et a été réalisée par Sachet (1962) avec le matériel collecté en 1958 dans le cadre de l'année de géophysique internationale.
Évolution
Selon Muller et Etcheberry, l’esquisse de typologie des habitats de Saint-Pierre-et-Miquelon constitue un document de travail encore non finalisé et destiné à être amélioré. Un premier travail d'approfondissement, relatif aux landes basses à Diapensia lapponica, a été réalisé par Muller en 2008.
La typologie des habitats de La Réunion de Strasberg et collaborateurs a été révisée en 2010 par Picot et Saliman. Par la suite, elle a été reprise et complétée par des informations descriptives succinctes sur les habitats. Ce travail a conduit à l'édition de la Typologie descriptive des habitats naturels et semi-naturels de La Réunion (Lacoste et al., 2021). Des « Cahiers d'habitats » complètent cette typologie en apportant des informations détaillées sur chaque habitat.
Quelques modifications ont été apportées à certaines de ces typologies suite à des propositions d'experts locaux formulées dans le cadre de l'établissement des listes d'habitats susceptibles de faire l'objet d'un arrêté de protection d'habitat naturel (APHN).
Liens
Arbre hiérarchique des habitats de Saint-Pierre-et-Miquelon
Arbre hiérarchique des végétations des Caraïbes
Arbre hiérarchique des habitats des Antilles
Arbre hiérarchique des compartiments écologiques de Guadeloupe
Arbre hiérarchique des végétations de la Martinique
Arbre hiérarchique des habitats de la Guyane
Arbre hiérarchique des habitats forestiers de Guyane
Arbre hiérarchique des habitats naturels et semi-naturels de La Réunion (2021)
Arbre hiérarchique des habitats de la Réunion (2000, rév. 2010)
Arbre hiérarchique des habitats de Saint-Pierre-et-Miquelon
Arbre hiérarchique des habitats de Mayotte
Arbre hiérarchique des habitats des Îles Éparses
Arbre hiérarchique des végétations de Wallis-et-Futuna et de Nouvelle-Calédonie
Arbre hiérarchique des groupements végétaux de Clipperton
Télécharger les tables des typologies
Références
Muller S., Etcheberry R., Urtizbéréa F. & Gaudillat V., 2019. Typologie des habitats de Saint-Pierre et Miquelon intégrés à la classification des habitats du Paléarctique. Université P. Verlaine, Metz, UMS PatriNat, Paris.
Hoff M., 2001. Liste des habitats naturels de Guyane. Herbier de l'université de Strasbourg.
Portecop J., 1979. Phytogéographie, cartographie écologique et aménagement dans une île tropicale : le cas de la Martinique. Documents de cartographie écologique, 21 : 1-78 + 1 carte.
Strasberg D., Dupont J. & Rameau J.-C., 2000. Typologie des Milieux Naturels et des Habitats de La Réunion. DIREN Réunion / Université de la Réunion, 27 p.
Boullet V. & Hivert J., 2018. Typologie systémique des habitats terrestres et littoraux des îles Éparses. Version 2-3 octobre 2018.
Hoff M., Brisse H. & Grandjouan G., 1983. La végétation rudérale et anthropique de la Nouvelle-Calédonie et des Îles Loyauté (Pacifique Sud). Colloques phytosociologiques, XII : 179-248.
Hoff M. & Brisse H., 1990. Contribution à l'étude des groupements végétaux des Îles Wallis et Futuna. Documents phytosociologiques, XII : 19-76.
Hoff M., 1993. Liste préliminaire des unités syntaxonomiques de Guyane française, de Nouvelle-Calédonie, de Wallis et Futuna. Colloques phytosociologiques, XXII : 663-688.
Sachet M.-H., 1962. Flora and vegetation of Clipperton Island. Proceedings of the California Academy of Sciences, Fourth Series 10: 249-307.
Territoire concerné
Antilles, Guyane, îles Éparses, La Réunion, Mayotte, Saint-Pierre-et-Miquelon.
Géomorphologie des récifs coralliens : Monde (territoires avec des récifs coralliens) ; pour la France sont concernés les territoires suivants : Clipperton, Guadeloupe, La Réunion, Martinique, Mayotte, Nouvelle-Calédonie, Polynésie française, Saint-Barthélemy, Saint-Martin, TAAF (Îles Éparses), Wallis et Futuna.
Présentation
Pour les départements d'outre-mer, une typologie des habitats marins a été construite en se basant sur les habitats identifiés par Guillaume et collaborateurs (1997) élaborée pour aider à la mise en œuvre de l'inventaire des ZNIEFF-Mer. Par rapport à ce document original, la structure a été modifiée et se compose de trois niveaux hiérarchiques. Le premier niveau distingue les zones géographiques. Le second niveau correspond à une combinaison de deux paramètres : le substrat et l'étagement. Enfin, au troisième niveau apparaissent les biocénoses. Une nouvelle codification a également été créée. Une liste de paramètres servant à décrire les biocénoses a été établie. Chacun de ces paramètres a été renseigné en utilisant les informations contenues dans Guillaume et collaborateurs (1997) ou à l'aide de la bibliographie.
À l'échelle mondiale, une typologie géomorphologique des récifs coralliens a été réalisée à la demande de l'Initiative française pour les récifs coralliens (Ifrecor) à l'aide d'un financement du Ministère de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de l'aménagement du territoire. Cette typologie est un produit du projet Millennium Coral Reef Mapping initié en 2001 par l’Institute for Marine Remote Sensing (IMaRS) de l’University of South Florida (USF) aux États-Unis, et poursuivi en 2004 par l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) à Nouméa. Le système hiérarchique comprend plusieurs niveaux. La première dichotomie distingue les récifs continentaux des récifs océaniques. Ces grands types de récifs se scindent ensuite en grands complexes récifaux qui se décomposent eux-mêmes en blocs en fonction de leur géomorphologie, de leurs positions et de leurs structures. Ces éléments de niveau 3 sont eux-mêmes constitués de combinaisons diverses d’unités géomorphologiques élémentaires, dites de niveau 4. La combinaison, unique, d’informations des niveaux 1 à 4 procure la classification finale, dite de niveau 5.
Dans le cadre de l'établissement des listes d'habitats susceptibles de faire l'objet d'un arrêté de protection d'habitat naturel (APHN), une synthèse des connaissances existantes a été réalisée. Elle a conduit à la production de nouvelles typologies pour les habitats marins de Guyane, des Îles Éparses, de Mayotte, de Saint-Pierre-et-Miquelon, ou à l'ajout de quelques habitats manquants dans des typologies existantes (Antilles, La Réunion).
Une nouvelle typologie a été élaborée pour la Martinique à l'aide des données de l'expédition Madibenthos organisée par le Muséum national d'Histoire naturelle (MNHN), en 2016, dans ce territoire et de la liste des habitats marins initiée par Dirberg et Ferry. Des observations et vérifications ponctuelles, effectuées sur le terrain jusqu'en 2021 ont ensuite permis de consolider la typologie.
La structure hiérarchique des habitats repose sur la méthode normalisée de classification de l'Ifrecor qui a cependant été adaptée aux spécificités du territoire. Au total la typologie regroupe 246 unités, avec 5 niveaux de hiérarchisation :
1. l'étage,
2. le substrat,
3. la géomorphologie (pour les substrats durs) / le type de substrat (pour les substrats meubles),
4. les peuplements dominants,
5. l'habitat.
Le rapport présentant la liste hiérarchisée des habitats benthiques de la Martinique, et les 118 fiches descriptives associées est téléchargeable.
Une nouvelle typologie a été élaborée pour La Réunion. Elle s'appuie sur l'ensemble des unités recensées à La Réunion dans la typologie des habitats marins des départements d'outre-mer (Guillaume et al., 1997, révisée en 2019 par Grellier). Suite aux dernières données et observations scientifiques réalisées sur l'île depuis 2019, ces unités ont été mises à jour, 40 unités supplémentaires ont été décrites et 11 unités supprimées.
La structure hiérarchique des habitats repose sur la méthode normalisée de classification de l'Ifrecor qui a cependant été adaptée aux spécificités du territoire. Au total la typologie regroupe 220 unités, avec 5 niveaux de hiérarchisation :
1. l'étage combiné à la nature du substrat,
2. le contexte récifal,
3a. la géomorphologie, pour les habitats de substrat dur et les habitats de substrat meuble en milieu récifal,
3b. le type de substrat pour les habitats de substrat meuble en milieu non récifal,
4. les peuplements dominants,
5. l'habitat.
Le rapport présentant la liste hiérarchisée des habitats benthiques de La Réunion, et les 87 fiches descriptives associées est téléchargeable.
Évolution
La typologie des habitats marins des départements d’outre-mer constitue une version actualisée de celle élaborée par Guillaume et collaborateurs (1997). Elle est amenée à évoluer avec l'acquisition de nouvelles connaissances. Vu la complexité des habitats marins d'outre-mer, elle ne peut pas être considérée comme exhaustive. Dans le cadre de l'inventaire des Znieff marines de La Réunion, des études de terrain ont été menées récemment par le GIE MAREX et ont conduit à l'identification de 19 nouveaux habitats pour ce territoire qui sont venus enrichir la typologie.
À cet égard, deux travaux préliminaires sur les habitats récifaux ont été menés par l’IFRECOR et le Service du patrimoine naturel du Muséum national d’Histoire naturelle. Une proposition de typologie basée sur la géomorphologie a été élaborée pour le Pacifique Sud (2011). La seconde proposition de typologie d’habitats, à la fois biocénotique et géomorphologique (2012) se focalisait sur l’île d’Europa (Îles Éparses). Ces deux travaux sont téléchargeables dans la partie Documentation.
Liens
Arbre hiérarchique des habitats marins des départements d'outre-mer
Arbre hiérarchique des habitats marins de Saint-Pierre-et-Miquelon
Arbre hiérarchique des habitats benthiques de la Martinique
Arbre hiérarchique des habitats marins de Guyane
Arbre hiérarchique des habitats marins de Mayotte
Arbre hiérarchique des habitats marins des Îles Éparses
Arbre hiérarchique de la typologie géomorphologique des récifs coralliens
Télécharger les tables des typologies
Références
Territoire concerné
Europe et domaine Paléarctique.
Présentation
La typologie CORINE biotopes (Devillers et al., 2001) est un système hiérarchisé de classification des habitats européens élaboré dans le cadre du programme CORINE (Coordination of Information on the Environment). L'objectif était d'identifier et de décrire les biotopes d'importance majeure pour la conservation de la nature au sein de la Communauté européenne. Afin de faciliter son usage, elle a fait l'objet d'une traduction en français (Bissardon et al., 1997).
Cette typologie comporte 2 584 habitats répartis en 7 grandes familles de milieux telles que les habitats littoraux et halophiles et les forêts. Les habitats naturels et semi-naturels sont plus ou moins détaillés selon les cas, mais avec une précision accrue pour les habitats considérés comme ayant un fort intérêt patrimonial en Europe. Les autres habitats (Terres agricoles et paysages artificiels) sont traités plus sommairement. La typologie s'appuie largement sur la classification phytosociologique, mais intègre également d'autres paramètres comme la dominance d'une espèce ou la localisation géographique.
Reprenant le même système hiérarchique, la classification des habitats du Paléarctique (Devilliers & Devilliers-Terschuren, 1996 ; Devillers et al., 2001) étend la classification CORINE biotopes à l'ensemble du domaine Paléarctique, tout en mettant plus particulièrement l'accent sur les habitats des pays membres du Conseil de l'Europe. Elle comporte 6228 habitats répartis en 9 grandes familles de milieux.
Élaborée sous l'égide de l'Agence européenne de l'environnement la classification des habitats EUNIS (European Nature Information System) est une des typologies faisant référence au niveau européen. Il s'agit d'un système hiérarchisé de classification des habitats européens construit principalement à partir de la typologie CORINE biotopes et de son successeur, la classification des habitats du Paléarctique. Par rapport à ces deux typologies, la classification EUNIS se caractérise par une restructuration des niveaux 1 à 3 et un important développement de la partie consacrée aux habitats marins, sur la base du JNCC's Marine Habitat Classification for Britain and Ireland et des typologies d'habitats développées dans le cadre des Conventions marines de Barcelone et HELCOM. Les habitats terrestres de niveau plus fin sont généralement repris de la classification des habitats du Paléarctique. Sa version 2012 comporte 5 282 habitats répartis en 10 grands types de milieux. À défaut d'édition française, des traductions, limitées aux habitats présents en France, ont été réalisées (habitats terrestres et d'eau douce : Louvel et al., 2013 ; habitats marins : Bajjouk et al., 2015a, b).
Une révision de la partie marine d'EUNIS 2012 a été initiée en 2014 et publiée en 2019 puis mise à jour en 2022. La refonte a conduit à une restructuration importante de la classification en séparant distinctement les habitats benthiques marins, les habitats pélagiques marins et les habitats associés à la glace marine (niveau 1). Pour les habitats benthiques, le deuxième niveau concerne l'étagement (relatif à la bathymétrie) et le type de substrat. Le troisième niveau reflète les principales régions biogéographiques des mers d'Europe (pour la France : Atlantique, Méditerranée).
La révision de la partie terrestre d'EUNIS 2012 a été initiée en 2015 et publiée en 2021 puis complétée en 2023. La publication de 2021 concernait les habitats côtiers, les prairies, les landes et fourrés, les forêts, les habitats avec peu ou pas de sol et à végétation éparse et les habitats anthropisés végétalisés. En 2023 ont été ajoutés les habitats des zones humides. Cette révision s'est focalisée sur les habitats de niveau 3 et s'est appuyée sur l'analyse de relevés de végétation.
Les habitats des niveaux inférieurs n'ont été revus que de manière marginale et ont été redistribués au sein des habitats des niveaux 1 à 3. Afin de bien différencier cette nouvelle version d'EUNIS de celle de 2012, tous les codes ont été modifiés. La version 2023 d'EUNIS comporte 5 888 habitats. Note : la mise à jour 2023 des habitats terrestres d'EUNIS n'a pas pu être intégrée dans la version 7 du référentiel HabRef, elle compile les versions 2021 (terrestre) et 2022 (marine) en une seule table nommée EUNIS 2022, pour un total de 5 497 habitats.
À défaut d'édition française, des traductions, limitées aux intitulés des habitats présents en France, ont été réalisées.
Les 2 versions de la classification EUNIS (2012 et 2022) sont diffusées en parallèle pour le moment, ainsi que les correspondances entre leurs unités respectives, d'une part car la version 2022 n'est pas complète, et d'autre part afin de permettre une transition progressive vers la version 2022 aux utilisateurs habitués à la version 2012.
Évolution
La typologie CORINE biotopes n'a fait l'objet d'aucune version officielle postérieure à sa publication.
La classification des habitats du Paléarctique a fait l'objet de plusieurs mises à jour jusqu'en 2001.
Pour être complète, la nouvelle version de la classification EUNIS doit encore intégrer les habitats aquatiques des eaux douces et saumâtres.
Liens
Arbre hiérarchique des habitats CORINE biotopes
Arbre hiérarchique des habitats du Paléarctique
Arbre hiérarchique des habitats EUNIS 2012
Arbre hiérarchique des habitats EUNIS 2022
Les tables associées à la typologie (descriptions, correspondances) sont téléchargeables via le référentiel HabRef dans la section « Données et outils ».
Télécharger les tables des typologies
Télécharger les tables des correspondances
Site EUNIS de l'Agence européenne de l'environnement
Références
Devillers P., Devillers-Terschuren J., Ledant J.-P. & coll., 1991. CORINE biotopes manual. Habitats of the European Community. Data specifications - Part 2. EUR 12587/3 EN. European Commission, Luxembourg, 300 p.
Bissardon M., Guibal L. & Rameau J.-C., 1997. Corine biotopes. Version originale. Types d'habitats français. ENGREF, Nancy, 217 p.
Devilliers P. & Devilliers-Terschuren J., 1996. A classification of Palaearctic habitats. Nature and environment, No. 78, Council of Europe, Strasbourg, 194 p.
Devillers P., Devillers-Terschuren J. & Vander Linden C., 2001. PHYSIS Palaearctic Habitat Classification. Updated to 10 December 2001. Institut Royal des Sciences Naturelles, Bruxelles.
European Topic Centre on Biological Diversity, 2012. European Nature Information System (EUNIS) Database. Habitat types and Habitat classifications. ETC/BD-EEA, Paris.
European Topic Centre on Biological Diversity, 2022. EUNIS marine habitat classification 2022 including crosswalks. ETC/BD-EEA. Table Excel.
Territoire concerné
France entière
Présentation
L'habitat d'une espèce peut être définie par un ensemble d'éléments physiques et/ou biologiques qui constitue son milieu de vie. Cet habitat peut être associé à une ou plusieurs typologies déjà référencées dans le référentiel HabRef. Cependant, certains éléments de l'habitat d'une espèce sont indispensables pour le bon fonctionnement de la dynamique des populations. Lorsque ces éléments sont absents la qualité de l'habitat de l'espèce n'est plus optimale. Dans certains cas, leur disparition provoque l'extinction locale de l'espèce. Nous appelons ces éléments de l'habitat d'une espèce des microhabitats.
Dans le cadre de l'élaboration d'une base de connaissance sur les traits de vie des espèces, le besoin de caractériser ces microhabitats par une nomenclature typologique a émergé. Un axe de travail spécifique a été développé au sein de PatriNat sur thème. L'utilisation de ces typologies de microhabitats n'est pas restreinte à aux bases de connaissance intégrant des données de synthèses sur les espèces. Cette typologie peut notamment être utilisée dans le cadre d'inventaire ou de caractérisation de la qualité d'un habitat naturel.
Évolution
Une seule typologie est actuellement disponible. Elle concerne les microhabitats reliés à l'arbre. Elle a été réalisée à partir de la publication de Larrieu et al. (2018). Elle permet notamment de caractériser les traits de vie des espèces xaproxyliques, impliquées dans la dégradation du bois mort.
Liens
Arbre hiérarchique des microhabitats reliés aux arbres
Références